Connexion
Sommaire
La méthode waterfall : définition
Avantages et inconvénients de la méthode waterfall
Quand utiliser la méthode waterfall ?
Les 5 étapes de la méthode waterfall
Comparatif avec d’autres méthodes courantes
Pour conclure

Guide de la méthode waterfall pour la gestion de projet

Waterfall Methode

La méthode waterfall est l’une des méthodes de gestion de projet les plus installées et les plus structurées. Elle a été créée pour gérer des projets informatiques. Nous verrons dans cet article en quoi elle consiste, comment elle se décline et quels types de projet se prêtent particulièrement à son utilisation.

La méthode waterfall : définition

La méthode waterfall (ou méthode en cascade) détaille le cycle de vie d’un projet. Selon la méthode waterfall, le projet se développe à travers 5 phases distinctes et successives, suivant un processus séquentiel et linéaire. Chacune des étapes suit la précédente, comme l’écoulement de l’eau. La représentation visuelle de la méthode waterfall montre une progression de haut en bas, comme celle d’une cascade.


Cette méthode a été décrite pour la première fois en 1956 par Herbert D. Benington dans le cadre d’un symposium sur les méthodes de programmation avancées pour les calculateurs numériques.

La deuxième apparition de la méthode waterfall se trouve dans l’article de Winston W. Royce publié en 1970. Cet article présentait une critique du modèle en cascade, mais il le modélisait et en proposait une représentation graphique qui a été reprise par la suite par Bell et Thayer dans une publication de 1976.

Le ministère de la Défense des États-Unis a ensuite officialisé la méthode waterfall en l’intégrant dans une norme qui précise les relations avec les sous-traitants pour le développement de logiciels. C’est cette norme qui a popularisé l’approche en cascade.


Avantages et inconvénients de la méthode waterfall

Comme nous l’avons vu plus haut, cette méthodologie est l’une des toutes premières méthodes de gestion de projets à avoir été formalisées. Quels sont ses avantages et ses inconvénients ?

Les avantages de la méthode waterfall

1. La simplicité :

La méthode waterfall suit un ordre chronologique. Le processus est clair et intuitif.

Comme cette méthode a un déroulement intuitif, il n’est pas nécessaire de prévoir une formation ou une certification des chefs de projet, contrairement à la méthodologie Scrum, par exemple. De la même manière, elle est simple à expliquer aux équipes.

2. La prévisibilité

Une documentation claire de chacune des étapes est nécessaire et garantit une transmission fiable des informations tout au long de la chaîne de production.

Le suivi de projet est facilité par le fait que chaque phase du processus a des livrables spécifiques.

3. Le respect du budget et du calendrier

Le projet se déroule selon une avancée continue, sans dérive imprévue vers des tâches annexes. Le budget est donc facile à estimer et à respecter dès le lancement du projet. Le calendrier de production et de livraison est lui aussi établi précisément.

4. La validation

Chaque étape doit être entièrement terminée et validée avant de passer à la suivante. C’est donc un enchaînement qui se déroule de manière logique.

5. La gestion des obstacles

Puisque chaque étape doit être entièrement validée avant de passer à la suivante, si des obstacles ou des difficultés apparaissent, ils seront identifiés en temps voulu.

Les inconvénients de la méthode waterfall

1. Peu adaptée aux projets complexes

L’objectif final du projet doit être connu dès l’étude et l’analyse des besoins. Certains projets complexes ne sont pas faciles à diviser en phases de projet clairement définies. La méthode waterfall correspond donc plutôt à des projets de nature simple, ou en tout cas au déroulement linéaire.

2. Pas idéale en cas d’imprévus

La méthodologie waterfall implique une structure prévisible et fixe, qui ne laisse pas de place à l’évolution des besoins. Une fois une étape terminée, on ne peut plus revenir dessus, tout comme l’eau ne remonte pas dans une chute d’eau.

3. Nécessite un budget et un plan spécifiques

L’utilisation de la méthode waterfall implique un budget et un calendrier fixés dès le départ. Si de nouveaux éléments apparaissent, ils ne pourront pas être intégrés en cours de route.

4. Difficulté à anticiper l’étape de validation

Avec l’avancement une étape après l’autre, de manière cloisonnée dans le temps, le client ne peut avoir un aperçu du produit que quand celui-ci est entièrement prêt et présenté pour la validation. Or le client pourrait exprimer de nouveaux besoins une fois qu’il voit le logiciel en fonction.

5. Difficulté à revenir en arrière

Certaines impasses ou impossibilités techniques peuvent ne se rencontrer qu’en cours du processus, sans avoir émergé dans les premières phases du déroulement.

Les avantages de la méthode waterfallLes inconvénients de la méthode waterfall
SimplicitéLa méthode est simple à comprendre et à mettre en place.La méthode est plus adaptée aux projets simples.
PrévisibilitéLe déroulement de chaque phase est prévisible.La méthode est adaptée aux projets dont les résultats sont prévisibles dès leur lancement.
Budget et calendrierLe budget et le calendrier sont prévus et respectés.Le budget et le calendrier ne peuvent pas être modifiés.
ValidationChaque étape est validée par les équipes avant de passer à la suivante.La validation de la part du client intervient tardivement dans le processus de production.
Gestion des obstaclesLes obstacles sont identifiés et gérés en début de projet.Il est difficile de gérer des obstacles qui apparaîtraient au « fil de l’eau ».


Le Baromètre de la vente et du marketing 2024

Découvrez des statistiques clés sur la vente et le marketing

Quand utiliser la méthode waterfall ?

En résumé, si la flexibilité est nécessaire ou souhaitable dans la gestion de projet ou au sein des équipes, la méthodologie en cascade n’est pas pertinente. Si on a besoin d’un modèle itératif, ce ne sera pas le bon choix.

En revanche, la méthode waterfall sera pertinente dans les contextes de projets suivants :

  • Les petites équipes

  • Les projets à courte durée de vie

  • Les projets qui ont un cadre solide, avec une vision et des objectifs clairs

  • Les projets qui permettent une progression linéaire des étapes tout au long de leur développement

  • Les secteurs d’activité qui ont des normes strictes à respecter apprécient cette méthode.

Voici des exemples de secteurs dans lesquels la méthode waterfall est fréquemment utilisée : la construction immobilière, l’ingénierie, l’informatique, ou encore le développement de logiciels.


Les 5 étapes de la méthode waterfall

Quelles sont les 5 phases de la méthode waterfall ?

1. Les exigences

2. La conception

3. La mise en œuvre

4. La validation/vérification

5. La mise en service/maintenance

Voyons maintenant en détail ce qui compose chacune des phases. Pour illustrer la démarche, prenons l’exemple d’un développement de logiciel.

Étape 1 de la méthode waterfall : les exigences

Cette phase consiste à définir les exigences et les objectifs du client, selon ses besoins et ceux de ses utilisateurs.

Il s’agit d’une première phase d’analyse des besoins. Elle permet de construire le cadre du projet et de créer le cahier des charges, puis de calculer la budgétisation.

Les objectifs, les délais et le budget sont fixés, le déroulement du projet est prévu. La transparence est possible dès cette étape et le client sait précisément à quoi s’attendre.

Cette étape doit être abordée avec le plus grand soin, d’autant plus que les besoins ne pourront pas être modifiés ou complétés une fois cette étape terminée.

Étape 2 de la méthode waterfall : la conception

Il s’agit de détailler les ressources à mettre en œuvre, les tâches et le calendrier.

C’est le moment de l’élaboration de l’architecture logicielle et du plan de construction détaillé. Autrement dit, il s’agit de traduire les besoins en un plan d’action pour les développeurs. Les besoins définis lors de l’analyse sont transformés en « spécifications techniques » prêtes à l’emploi.

La planification minutieuse de chacune des étapes suivantes est réalisée et une feuille de route détaillée est produite.

Étape 3 de la méthode waterfall : la mise en œuvre ou implémentation

L’architecture logicielle de l’étape de conception est maintenant réalisée. Il s’agit maintenant de passer à l’écriture du code à proprement parler, ainsi qu’aux premiers essais. Des prototypes ou des versions bêta peuvent être réalisés dans un premier temps, ce qui permet de réaliser des tests et de procéder aux ajustements nécessaires. Le logiciel est composé de différents modules qui sont tous testés un à un, à la recherche d’éventuelles erreurs.

Étape 4 de la méthode waterfall : la vérification et la validation

Dans un premier temps, les développeurs, puis la personne responsable principale du projet contrôlent et évaluent la réalisation du produit, dans l’environnement souhaité. On vérifie la conformité du produit aux exigences de l’étape 1. Une fois que tous les tests ont obtenu un résultat positif, le logiciel est alors mis en production.

Étape 5 de la méthode waterfall : la mise en service et la maintenance

La réalisation est livrée et mise en service. La documentation finale est transmise et le client est formé à l’utilisation du produit. L’exploitation du produit commence et par la suite, la maintenance du produit est assurée.


Comparatif avec d’autres méthodes courantes

Les méthodes de gestion de projet sont nombreuses. Voici notre comparatif avec 2 méthodes de gestion de projet agiles, qui ont vu le jour plus récemment.

Comparatif méthode waterfall et méthode Kanban

La méthode Kanban repose sur une représentation visuelle du projet, avec des étiquettes placées sur un tableau. L’état d’avancement des tâches est représenté de manière transparente pour tous les participants au projet et permet une collaboration visuelle. Son principal objectif est d’améliorer la productivité et d’instaurer le travail à flux tendu.

De son côté, l’organisation waterfall est conçue pour construire un produit bien défini dès le départ, alors que la méthode agile Kanban permet plus de souplesse et d’adaptation pour penser le projet de le redéfinir au fur et à mesure de son développement.

Comparatif méthode waterfall et méthode Scrum

La méthode agile Scrum est une autre méthodologie agile, elle aussi très populaire. Son déroulement nécessite que les équipes se l’approprient. Au contraire, la méthode waterfall est simple et intuitive : elle est idéale pour les personnes qui débutent avec les méthodes de gestion de projet.

Le principal objectif de la méthode Scrum est de livrer rapidement le produit final. Les périodes de 2 semaines de la méthode Scrum (appelées sprints) permettent une adaptation constante des productions à d’éventuels nouveaux objectifs.

La méthode Scrum est plus adaptée aux projets évolutifs ou complexes que la méthode waterfall. Celle-ci prévoit une seule itération de chaque phase du projet, alors que la méthode Scrum permet les retours sur une phase précédente.

Si ces nouvelles méthodes de gestion de projet ont du succès, la méthodologie waterfall reste pertinente dans un grand nombre de secteurs. Elle est d’ailleurs un atout de taille pour les entreprises qui ont une vision claire de leur cycle de développement et qui sont sûres de leur produit.

Ne pas confondre : notez que la méthode en cascade est différente de la vente en cascade, qui décrit une série d’opérations immobilières.


Pour conclure

La méthode waterfall est une des méthodes de gestion de projet les plus éprouvées. Le projet a une structure linéaire. Il est découpé en phases successives qui s'enchaînent l’une après l’autre, sans retour en arrière, comme l’écoulement de l’eau dans une cascade.

Les logiciels comme Pipedrive pour le pilotage de projets permettent de matérialiser le passage d’une étape à l’autre de manière collaborative et simple. La fonctionnalité Projects, avec des tâches et des sous-tâches, est parfaite pour programmer et suivre facilement chaque étape. N’hésitez pas à essayer Pipedrive gratuitement pendant 2 semaines.

Driver de croissance pour votre entreprise